6 conseils pour faire de jolies photos quand on est débutant

undefined 12 mai 2018 undefined 15h02

La Rédac'

Marre des photos floues, mal recadrées ou tout simplement ratées ? Pas de panique ! Notre photographe Wazim Tagauly vous livre 6 conseils pour réussir vos clichés à tous les coups.


La composition tu respecteras

Ça parait évident mais ce n’est pas si simple ! Beaucoup de personnes ont tendance à faire des photos de travers ou alors à centrer leur sujet, mais une belle composition doit attirer l’œil directement sur ce qu'on veut mettre en valeur. L'image ne doit pas être trop chargée, ne pas être penchée et surtout être correctement exposée.

Pour le cadrage, on parle souvent de la « règle des tiers » qui consiste à diviser l’écran de visée en 3 parties égales à la verticale et 3 parties égales à l’horizontale, et de placer le sujet photographié sur un des 4 points « chauds » qui attirent l’œil spontanément. 

Evidemment, ce n’est pas une règle universelle mais une bonne base de travail qui convient à beaucoup de photos. Libre à vous de l'adopter ! On peut ne pas en tenir compte quand le sujet ne convient pas, pour une symétrie par exemple.


Les réglages de base tu maitriseras

Puisque vous n'avez pas investi dans un bel appareil pour shooter en mode automatique, ouvrez donc le manuel d’utilisation avant de vous improviser photographe. C’est un peu long, mais on y apprend énormément de choses indispensables. Parmi elles, la manière dont gérer trois paramètres clés qui sont la sensibilité du capteur (les ISO), la vitesse d’obturation et l’ouverture du diaphragme. C’est capital pour la suite ! Après ça, on peut prendre un petit cours de photo ou regarder des tutos sur Youtube avant de s’entrainer en vrai.

La sensibilité ISO : Plus elle est basse (idéalement ISO 100), plus la photo sera « propre », c’est-à-dire sans bruit. Par contre, l'appareil capte moins de lumière. Pour avoir une belle photo, il faut donc une bonne luminosité ambiante (oublie les photos de salles de concert à ISO 100 !). A l’inverse, plus on monte en ISO plus le capteur est sensible à la lumière. La photo est mieux exposée, mais on observe très vite l’apparition de « bruit », une sorte de grain désagréable et qui dégrade la qualité de la photo. Sur les boîtiers les plus courants, ce bruit commence à apparaître à environ ISO 1600.

La vitesse d’obturation : Plus elle est élevée (jusqu’à 1/8000ème de seconde), plus les chances d’avoir une photo nette sont fortes, même en photographiant Usain Bolt pendant un 100m ! Par contre la lumière a moins le temps d’entrer dans le boitier. Comme pour les ISO, il faut donc une bonne luminosité ambiante pour ne pas avoir de photo sombre. A l’inverse, plus la vitesse est lente, plus le boitier capte la lumière... Mais le rendu est plus facilement flou. C’est là qu’un trépied devient utile. L’autre risque est de surexposer la photo, de la cramer.

L’ouverture du diaphragme : Plus le diaphragme est ouvert (chiffre le plus petit possible comme F1.4), plus on capte la lumière, même avec une vitesse élevée. L’autre impact du diaphragme est la profondeur de champ. Pour avoir « l’effet flou derrière le sujet », qui s’appelle le Bokeh, il faut un objectif avec une grande ouverture, idéalement F1.8 ou F1.4, sachant que le prix est exponentiel en fonction de l’ouverture ! Pour avoir la photo nette partout il donc faut fermer le diaphragme (entre F8 et F16), pour un paysage par exemple.
L'important est de trouver le bon équilibre entre ces 3 paramètres.


Les différents modes tu comprendras

Une fois que les grandes lignes des paramètres sont comprises, on s'intéresse aux modes avec lesquels shooter ! Le mode Manuel (M) est celui qui offre le plus de liberté, car il permet de régler soi-même la sensibilité, la vitesse d’obturation et l’ouverture du diaphragme. C’est également le plus compliqué à maîtriser car un mauvais réglage peut surexposer, sous exposer, rendre floue un photo ou la bruiter.

Le mode Priorité Vitesse (S ou TV selon la marque du boitier) permet de gérer uniquement les ISO et la vitesse d’obturation. Le temps de pose est calculé automatiquement par le boîtier afin que la photo soit bien exposée.

Enfin, le mode Priorité Ouverture (A ou Av) fonctionne sur le même principe mais nous laisse gérer l’ouverture du diaphragme. C’est ce mode que Wazim utilise dans 90% des cas, mais ce n'est une question d’habitude. A vous de vous faire votre propre opinion !

 
Au format RAW tu shooteras

Vous avez remarqué que sur le boitier vous avez la possibilité de faire des photos au format RAW ou JPEG mais vous ne connaissez pas la différence ? Le conseil de Wazim : shooter en RAW quoi qu’il arrive.

Le RAW est un format brut qui permet de ne pas avoir de perte de données à cause de la compression. Les photos sont lourdes, entre 20 et 50 Mo, mais elles offrent plus de liberté pour les développer par la suite pour corriger l’exposition, faire ressortir les détails dans les ombres ou corriger les couleurs par exemple.

Le JPEG quant à lui est un format compressé, moins lourd, mais qui offre un « droit à l’erreur » plus limité car on peut moins facilement corriger les imperfections, au risque de dégrader la photo.

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Du bon matériel tu t'équiperas

Shooter le Grand Canyon ou sa pote mannequin sur un pont à Paris n’a rien à voir. Forcément, on n’utilise pas le même matériel en fonction du style de photo.

Wazim, qui ne shoote que du paysage, utilise lui un grand angle : "J'ai shooté avec un 18-55mm pendant 4 ans, puis avec un 17-70 mm, et enfin avec un 24-70mm quand je suis passé en full frame. L'année dernière, je me suis offert un 16-35mm et j'en suis ravi ! Pour les paysages c’est vraiment l’idéal car tu as un meilleur recul. Je le complète avec un 70-200 f2.8 pour pouvoir zoomer sur des détails ou les animaux. Et pour combler le trou entre 35mm et 70mm j’ai également un 50mm f1.4 que j’utilise rarement, plutôt pour des portraits. Mais avant de parler du portrait, je complète la liste du matériel avec : un trépied stable en aluminium ou en carbone selon vos moyens (évitez les trépieds à 20€ sur Amazon, c’est vraiment du dépannage mais sur le long terme ça ne tient pas) utile pour les photos de nuit particulièrement, un bon sac à dos imperméable qui vous permet de ranger tout votre matériel et vos objectifs, et enfin un filtre polarisant qui reste en permanence vissé sur l’objectif."

A l'inverse, pour faire du portrait on préfère investir dans des focales fixes à grande ouverture. L’idéal pour avoir un bon bokeh est f1.4, mais on préfèrera f1.8 pour démarrer, bien moins chère. Par exemple, le combo 35mm, 50mm et 85mm offre un « piqué » idéal, c’est-à-dire un très bon niveau de détail.


Le traitement tu apprendras

Ça y est, on a fait notre séance de photo, on est content ! Maintenant commence une partie importante qu’il ne faut pas négliger, celle du traitement, ou la retouche. Il existe deux types de traitement, le premier étant le développement, qui consiste à sublimer une photo RAW en jouant sur le recadrage, les contrastes, la luminosité, les couleurs pour apporter un véritable plus. Le second est la retouche, qui apporte une modification sur la photo comme effacer un détail, faire un montage, ou ajouter un effet particulier qui diffère de la réalité... "Pour ma part j’utilise surtout le développement sur Lightroom + la Nik Collection de Google mais il m’arrive d’utiliser le logiciel Photoshop pour supprimer des imperfections qui nuisent à ma photo". 

Et enfin, n’oubliez pas que le plus important en photo c’est de prendre du plaisir ! Bonnes photos à vous !


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