Le train de nuit est à nouveau en vogue en Europe

undefined 22 novembre 2019 undefined 18h10

Juliette Darmon Martinet

Avec la prise de conscience générale sur l’état actuel de la planète, et les bonnes initiatives concernant l’écologie qui en découlent, prendre le train de nuit à la place de l’avion devient une sérieuse option !


Face à l’empreinte carbone de l’avion, le train de nuit a le vent en poupe en Europe. Alors que les vols low coast se multiplient et que partir deux jours à Berlin, Barcelone ou Londres pour faire la fête n’effraie plus personne, les trains de nuit semblent être une meilleure solution pour concilier voyage et écologie.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Raphaël Dumas (@rapha_dms) le


Le "flygskam", c’est le nom suédois donné à la honte de prendre l’avion. Vrai phénomène de société, il est rare de ne plus culpabiliser lors d’un voyage en avion qu’on aurait pu éviter et/ou remplacer par un autre moyen de transport. Covoiturage, trains de nuit, plusieurs possibilités s’offrent aux amoureux des week-ends de "proximité". En septembre 2019, alors que les vols intérieurs en métropole ont chûté de 1 %, la SNCF annonçait des records de vente de billets de train cet été. L’effet "flygskam" arriverait-il en France ? On reste optimistes !

La "génération Easyjet" comme on l’appelle aujourd’hui, ce sont donc ces clubbeurs prêts à s’envoler pour Budapest ou Amsterdam le temps d’une soirée, ou deux. Entre 2014 et 2016, les lignes de nuit tendaient petit à petit à disparaître en France, en Allemagne, en Espagne et en Italie. Mais elles sont à nouveau en vogue aujourd’hui grâce en partie au rachat de lignes allemandes par la compagnie ferroviaire autrichienne ÖBB en 2016. Aujourd’hui leader du marché des trains de nuit en Europe, la compagnie a fait doubler le nombre de passagers, atteignant 1,5 millions de personnes par an.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Venice Traveler (@venice_traveler) le


Certaines lignes ont été supprimées depuis Paris mais il est toujours possible de se rendre en train-couchettes à Venise ou Milan. Chaque jour ou presque, le train 221 quitte la gare de Lyon en direction de la gare Santa Lucia de Venise, pour un trajet de 14h, en passant par Dijon, Milan, Vérone et Padoue. Cabines six couchettes ou cabine-lits de une à trois personnes, dont certaines avec douche et toilettes privatives, c’est au voyageur de choisir.

Quant au Moscou Express qui accomplit en 38 heures les 3200 km qui séparent la capitale française de la russe, il quitte la gare de l’Est de Paris chaque jeudi soir et arrive le surlendemain à la gare de Belorusskaya de Moscou. Le train dessert Francfort, Berlin et Varsovie. À Brest, en Biélorussie, les voyageurs peuvent assister au changement des bougies du train, l’écartement des rails étant plus élevé dans l’ex-URSS.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Jean-Marc Rodriguez (@farfadetmusic) le

Le train présente, certes, l’inconvénient d’un plus long trajet, mais il nous fait arriver directement en centre-ville et nous épargne toutes les pertes de temps d’un voyage en avion. Mais surtout, le train a un impact écologique bien plus faible que son concurrent des airs. En France, le réseau ferré est de plus en plus électrifié et en grande partie approvisionné par le nucléaire qui n’émet que très peu de CO2. Aux Pays-Bas, le secteur est même alimenté à 100 % par des éoliennes !

Le train de nuit serait-il le nouveau moyen de locomotion des voyageurs enragés ou des fêtards européens ? On vote pour cette nouvelle tendance de "slow travel" !